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lundi 15 avril 2013

Environnement - ICPE - Installation : Eclaircissements du conseil d'Etat

La notion d’installation fonctionnant au bénéfice des droits acquis se fonde sur une situation juridiquement constituée
 
Le conseil d’Etat vient d’apporter des précisions utiles concernant la mise en œuvre des dispositions de l’article L 513-1 du code de l'environnement.
 
Pour mémoire, ce texte permet à une installation dont l’activité est soudainement intégrée au régime ICPE, de continuer à fonctionner sans l’autorisation ou l’enregistrement, sous réserve que l’exploitant se fasse connaître de l’administration dans les trois mois.
 
Selon le juge de cassation :
 
« il appartient au juge administratif, pour se prononcer sur l'existence de ces droits [d’antériorité], de rechercher si, au regard des règles alors en vigueur et compte tenu de la date de mise en service régulière de l'installation, l'exploitant peut se prévaloir, à la date à laquelle elle est entrée dans le champ de la législation relative aux établissements dangereux, insalubres ou incommodes ou de celle relative aux installations classées pour la protection de l'environnement par l'effet d'une modification de la nomenclature, d'une situation juridiquement constituée le dispensant de solliciter l'autorisation ou de déposer la déclaration prévue par les dispositions régissant une telle installation ».
 
Source : conseil d'État, 30 janvier 2013, section européenne du Fonds international pour la conservation de la nature, requête n° 347177