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vendredi 30 août 2013

Marchés publics et contrats de mobilier urbain : distinction selon leur objet

Marchés publics - Contrats de mobiliers urbains
 
Dans un arrêt d'assemblée du 4 novembre 2005, Société Jean-Claude Decaux (requête n° 247298), le Conseil d’Etat avait jugé que les contrats de mobilier urbain étaient des marchés publics au motif que l'objet de ces contrats était, outre d'autoriser l'occupation du domaine public, de permettre la réalisation et la fourniture de prestations de service aux communes en matière d'information municipale, de propreté et de protection des usagers des transports publics contre les intempéries.
 
Cette décision concernait essentiellement les abribus.
 
Dans une décision en date du 15 mai 2013, le Conseil d’Etat avait à se pencher sur un contrat portant sur l’installation et l’exploitation de colonnes et de mâts porte-affiches.
 
Il les exclut de la catégorie des marchés publics, au motif que ces contrats ne sont pas conclus afin de répondre aux besoins de la commune.
En effet, si l'affectation culturelle des mobiliers répond à un intérêt général s'attachant pour la ville, gestionnaire du domaine, à la promotion des activités culturelles sur son territoire, « il est constant qu'elle ne concerne pas des activités menées par les services municipaux ni exercées pour leur compte ».
 
De plus, la convention ne peut être regardée comme comportant un prix payé par la personne publique. Elle stipulait le versement d’une redevance d’occupation du domaine public proportionnelle au chiffre d’affaire réalisé au titre de l’exploitation publicitaire des colonnes et mâts porte-affiche.

 

 Le Conseil opère donc une distinction parmi les contrats de mobilier urbain selon leur objet.
 
 
 
Source : conseil d'état, 15 mai 2013, Ville de Paris, requête n° 364593