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vendredi 20 décembre 2013

Urbanisme - Permis de construire - Demande après un premier refus

Permis de construire – Sort d’une demande identique après un refus

Après un premier refus définitif opposé à sa demande de permis de construire, un pétitionnaire a redéposé une seconde demande identique, en y joignant une notice explicative justifiant le projet.
 
Cette seconde demande a également fait l’objet d’un refus que le pétitionnaire a contesté par le biais d’un référé-suspension.
 
Le tribunal administratif de Toulouse avait accueilli sa demande, considérant que la production nouvelle d’une notice faisait apparaître des éléments nouveau.
 
Ce raisonnement a été censuré par le conseil d'état dans son arrêt du 1er août, celui-ci estimant qu'en l'absence de toute modification dans les circonstances de fait ou dans la réglementation d'urbanisme applicable, la seconde décision de refus, alors même que la notice explicative jointe à cette demande avait été complétée, présentait le caractère d'une décision purement confirmative et qu'elle n’avait, dès lors, pu avoir pour effet de rouvrir le délai de recours contentieux.

Source : conseil d'état, 1er août 2013, n° 366497
 
 
 

mercredi 18 décembre 2013

Construction - Les équipements inertes clairement exclus de la garantie de bon fonctionnement

Construction - Garantie de bon fonctionnement
 
Les désordres affectant un élément indissociable non destiné à fonctionner relèvent soit de la responsabilité contractuelle de droit commun soit de la garantie décennale des constructeurs.
 
Source : Cour de cassation, 3ème chambre civile, 11 septembre 2013, n° 12-19-483

mardi 17 décembre 2013

Urbanisme - Permis de construire - Annulation partielle

Permis de construire - annulation partielle - article L. 600-5 du code de l’urbanisme 
 
Cette décision s’inscrit dans la logique de la jurisprudence Fritot du 1er mars 2013 et de la nouvelle rédaction de l’article L. 600-5 du code de l’urbanisme, entré en vigueur le 19 août 2013 – qui permet au juge administratif de prononcer l’annulation partielle d'un permis de construire lorsque le projet peut être régularisé par un permis modificatif.
 
Source : conseil d'état, 4 octobre 2013, n° 358401

vendredi 13 décembre 2013

Contrats publics - Erreur de prix

Le cocontractant ne peut invoquer ses propres erreurs pour obtenir un supplément de prix
 
Le cocontractant de l’administration ne peut invoquer les erreurs ou omissions qu’il a lui-même commises, tant dans les prix que dans la nature des travaux prévus au marché pour demander un supplément de prix, sauf erreur purement matérielle d'une nature telle qu'il soit impossible au maître de l'ouvrage de s'en prévaloir de bonne foi.
 
Source : cour administrative d'appel de Lyon, 16 mai 2013, SARL Trindade, requête n° 12LY01409

Terrain pollué : qui est tenu d'éliminer les déchets ?

ICPE - Déchet - Détenteur - Propriétaire
 
En application de la directive déchets du 5 avril 2006, le propriétaire d'un terrain pollué peut être tenu d'éliminer les déchets en l'absence de tout producteur ou de tout autre détenteur connu et en cas de négligence de sa part.
 
Source : conseil d'état, 6° et 1° sous-sections réunies, 25 septembre 2013, société Wattelez / commune de Palais-sur-Vienne, n° 358923

Préemption – Le certificat d'urbanisme peut faire obstacle à l’exercice du droit de préemption

Préemption et certificat d'urbanisme
 
L'article R. 410-15 dispose que « le certificat d'urbanisme indique si le bien est situé ou non à l'intérieur du périmètre d'un des droits de préemption définis par le code de l'urbanisme ».
 
Selon l'article L. 410-1 « lorsqu'une demande d'autorisation ou une déclaration préalable est déposée dans le délai de dix-huit mois à compter de la délivrance d'un certificat d'urbanisme, […] les limitations administratives au droit de propriété tels qu'ils existaient à la date du certificat ne peuvent être remis en cause à l'exception des dispositions qui ont pour objet la préservation de la sécurité ou de la salubrité publique ».
 
 Le ministère de l’égalité des territoires et du logement a précisé que le droit de préemption urbain constitue de fait une limitation administrative au droit de propriété (conseil d'état, 21 mai 2008 n° 296156).
 
Il en déduit que « si le droit de préemption est instauré postérieurement à la délivrance d'un certificat d'urbanisme sur un terrain, il ne peut pas être appliqué en cas de vente dudit terrain pendant la durée de validité du certificat d'urbanisme. »
 
Source : Rép. min. n° 03713, JO Sénat Q, 12 septembre 2013, p. 2644

mercredi 11 décembre 2013

Droit immobilier - Bail commercial – Garantie du maintien de l’environnement commercial – Clause expresse


Bail commercial - Sous-location - Résiliation

En l’absence de clause expresse dans un contrat de sous-location concernant le maintien  de l’environnement commercial, un sous-locataire ne peut solliciter la résiliation judiciaire de son contrat aux torts de son bailleur lorsque ce dernier ferme définitivement son magasin.

Source : cour de cassation, 3ème chambre civile, 3 juillet 2013, n° 12-18099 

mardi 10 décembre 2013

Droit immobilier – Responsabilité en cas de location à une personne âgée disposant de faibles ressources

Agent immobilier - Location à une personne âgée
 
L’agent immobilier doit avertir le propriétaire des conséquences d’une location consentie à une personne âgée disposant de faibles ressources. En l’espèce, le bien n’avait pu être vendu libre de toute occupation entraînant une baisse du prix. La responsabilité de l’agent immobilier a été reconnue et le préjudice du propriétaire consistait en une perte de chance de vendre l’appartement libre.
 
Source : Cour d’appel de Paris, chambre 4-1, 20 juin 2013, n° 11/18804

lundi 9 décembre 2013

Construction - Garantie décennale et frais de démolition et de reconstruction de l'ouvrage mal implanté

Construction - Garantie décennale - Frais de reconstruction
 
 
Les juges considèrent que l'erreur d'implantation, qui ne peut être régularisée et qui aboutit à la démolition de l'ouvrage, constitue un désordre de nature décennale. Cette décision est conforme à la jurisprudence antérieure.
 
Dans cette espèce, le procès-verbal de réception d’une maison individuelle fait état d'une mauvaise implantation du logement et indique que cette réserve sera maintenue jusqu'à obtention du certificat de conformité. Ce document n'est finalement pas délivré au maître de l'ouvrage.
 
La cour d'appel condamne l'assureur de responsabilité décennale du constructeur à prendre en charge les travaux de démolition et de reconstruction de la maison. Les juges considèrent en effet que l'erreur d'implantation, qui ne peut être régularisée et qui aboutit à la démolition de l'ouvrage, constitue un désordre de nature décennale. Le maître de l'ouvrage a certes émis une réserve lors de la réception mais ne l'a maintenue que jusqu'à l'obtention du certificat de conformité, il ne pouvait donc envisager que le problème ne se résoudrait pas. Ainsi, il s'agit bien d'un vice non apparent engageant la responsabilité du constructeur sur le fondement de l'article 1792 du code civil car la gravité du désordre ne s'est révélée dans toute son ampleur que postérieurement à la réception.
 
Source : cour de cassation, 3ème chambre civile, 23 janvier 2013, n° 11-28266

Environnement - Abrogation de l’autorisation et conséquences contentieuses

ICPE - Abrogation - Autorisation
 
 
Le retrait ou l’abrogation d’un arrêté d’autorisation d’exploiter une installation classée en cours d’instance entraîne un non-lieu à statuer sur les conclusions dirigées contre cet arrêté.
 
Il n’est pas nécessaire que le retrait ou l’abrogation ait acquis un caractère définitif.
 
Source : cour administrative d'appel de Douai, 13 juin 2013, requête n° 11DA00408

mardi 3 décembre 2013

Autorisation commerciale - Appréciation de l’intérêt d’une communauté d’agglomération à se pourvoir en cassation

Urbanisme et autorisation commerciale
 
Une communauté d’agglomération a créé une ZAC destinée à accueillir un supermarché et une galerie marchande, équipements autorisés par la commission départementale compétente.
 
Cette décision ayant fait l’objet d’un recours, la communauté d’agglomération est régulièrement intervenue en cause d’appel.
 
Son pourvoi en cassation est néanmoins rejeté au motif que « la personne qui est régulièrement intervenue devant la cour administrative d'appel n'est recevable à se pourvoir en cassation contre l'arrêt rendu contrairement aux conclusions de son intervention que lorsqu'elle aurait, à défaut d'intervention de sa part, eu qualité pour former tierce opposition contre la décision du juge d'appel ».
 
Source : conseil d'Etat, 17 juillet 2013, requête n° 347089